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La Milonga des Impressionistes de Nathalie Hubi (Chatou - 78)

Nathalie, tu animes la Milonga des Impressionnistes à Chatou. Tout d’abord, comment as-tu rencontré le tango?

J’ai connu le tango à travers Guy Marchand et ensuite, donc, par Piazzolla. Mais avant 2010, je ne dansais, avec bonheur, que les danses de salon et cette musique ne me parlait pas encore.

Puis un jour, j’ai poussé la porte chez Méphisto et j’ai plongé. Découvrir qu’on pouvait danser sans apprendre des enchaînements, c’était…whaouhh !

J’ai appris à danser le tango. Puis appris encore. Pendant des années. Puis tout appris à nouveau. Appris à écouter aussi, forcément : dans le tango, on danse non pas sur mais avec la musique.

Comment en es-tu venue à organiser des milongas?

Plus tard, j’ai aidé à donner des cours et en 2018, j’ai commencé à musicaliser une milonga. Au début, mes tandas étaient surtout constituées de morceaux que j’aimais, ce qui est essentiel, mais sans réelle organisation. Classées par orchestres quand même, mais guère plus.

Et puis là aussi j’ai appris. En discutant, en lisant beaucoup sur les expériences des uns et des autres, en me servant de mes recherches pour l’étude du Tango de la semaine dans les cours. J’ai tenté de donner une cohérence, un mouvement au cœur des tandas et dans le déroulement même de la milonga. Donner envie aux danseurs de se lever, faire attention au tempo de chaque tango, garder la tension et la joie jusqu’au bout, laisser respirer les danseurs, un peu. quand je danse, je n’aime pas que les tangos s’enchaînent sans aucune pause, mais pas trop…

Quel style de tango préfères-tu?

Mes goûts ont évolué au fil des années : j’ai fait très attention aux dates des orchestrations, puis moins, axant davantage sur les rythmes ; j’ai beaucoup aimé certains orchestres, puis moins ; j’en ai découvert d’autres…

Et La Milonga des Impressionnistes…?

La Milonga des Impressionnistes a évolué en même temps. L’arrêt brutal des activités en 2020 en raison du confinement m’a quand même permis d’approfondir mes recherches, même si je reste encore gênée par le fait de ne pas parler espagnol, ce qui me limite dans le « direct » : difficile de me souvenir des titres alors que je connais les musiques par cœur.

Joie d’avoir pu enfin retrouver le beau parquet de l’Ecole Perceval ! La première milonga que j’y ai musicalisée date d’octobre 2019. Depuis deux ans, presque chaque mois, j’ai le bonheur de partager ce que j’aime avec des danseurs chaleureux, qui font de chaque milonga un beau moment.

La Milonga des Impressionnistes s’est développée petit à petit, elle est aujourd’hui un joli rendez-vous, et j’espère que nous nous y retrouverons longtemps !